Un cauchemar

Lorsque Pierre Antoine s’éveilla, la langue pâteuse, d’une soirée trop arrosée comme souvent, une phrase résonnait encore dans sa tête : »Et pourtant, c’est bien moi qui avais tué Hélène ! ». Puis, lentement, il reconstitua son cauchemar : ce cadavre de jeune fille, nue, qu’il traînait sur son dos dans d’étranges galeries…
Roman du rêve et de la cruelle réalité, de la mémoire et de la mort, des paysages solognots, de leurs étangs et de leurs chasses mais aussi des trottoirs de la rue Saint-Denis, Un cauchemar raconte comment un homme se perd puis se retrouve, avec ses désirs, ses hantises, ses amours pour en mourir dans le noir de l’alcool.
Jean-Jacques Brochier retrouve et approfondit dans ce roman les qualités d’écriture de ses deux ouvrages précédents Odette Genonceau et Villa Marguerite dont la critique avait loué « les portraits à l’acide » et »une grande maîtrise de Maupassant ».