"Et je me demande si tu existes encore"…. Voilà, pour reprendre le gimmick musical récurrent de ce roman, ce que se dit ALDINO le jour où il commence à recevoir d'étranges sms de sa mama italienne, frappée depuis longtemps par le trépas…

Et moi, je me demande par quel coup tordu du hasard le talent de ce Monsieur Noti Tom n'est pas apparu au grand jour bien avant et avec lui son personnage d'Aldino.
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Aldino… Rien que le prénom pose le décor et les doutes existentiels qui le traversent, une hésitation entre Albano, un chanteur brushingué des années 80s, et Dino Zoff, célèbre gardien de but italien… Aldino, le second enfant de la famille derrière l'illustre frère footballeur au prénom qui en dit long sur la hiérarchie fraternelle imposée, Primo !

Aldino donc… ses ami(e)s, ses amours, ses emmerdes, un homme très ancré dans le présent, vivotant au gré des relations éphémères et sans réelles ambitions ou plutôt par faute d'estime de soi … Jusqu'au jour donc où le passé ressurgit en la personne, semble-t-il, de sa mama… Un passé qui le pousse à se remettre en question, à reprendre sa vie en main et peut-être à entrevoir un futur plus brillant.

Voilà un roman bien rafraîchissant, optimiste, touchant par la perspicacité de ses réflexions, et qui, à l'inverse d'être moralisateur mais sans se départir d'humour, pose un regard humain sur ses personnages.
Un roman qui sous une apparente mais réelle tendresse, dit énormément sur la connaissance et la construction de soi.

C'est une bouffée d'oxygène, un vaccin contre la morosité, une éclaircie comme "un lundi au soleil qu'on n'a (presque) jamais". S'il existe une seconde dose, j'en reprendrais bien volontiers, sans rechigner, et à l'inverse du "chanteur malheureux qu'on n'écoute plus", je suis un lecteur heureux qui ne demande qu'à en lire davantage…