top of page
Une fable délicate où les enchantements de l'enfance et la célébration de la nature participent à une même quête de la sagesse.

Le Ravenala ou l’arbre du voyageur

Jacques Perry

Genre

Roman

Résumé

Prix du livre inter 1976, le Ravenala, en référence à l’arbre endémique de Madagascar, est une ode à la nature. C’est une balade en forêt de la première à la dernière page du livre, avec toute la lenteur et la quiétude qui l’accompagne. Dans ce livre très chapitré, - une chose après l’autre -, il est aussi et surtout question de respect. De la nature bien sûr mais qui très naturellement engendre le respect mutuel que se porte ce groupe d’êtres humains qui n’est autre que le cercle strictement familial. C’est donc l’histoire de cette famille de cinq personnes dont le père garde forestier, de par ses fonctions, jouit d’une maison nichée au milieu de la forêt.

Citation

“Un jour, j’étais détaché de moi, à la dérive, flottant. Je n’écoutais pas vraiment mais j’étais prêt à m’intéresser à ce qu’on disait, s’il devait arriver qu’on dise quelque chose d’écoutable. Ce fut, pour exercer notre langue à ne pas fourcher « chasseur sachant chasser sans son chien ». La phrase me plut aussitôt. Je ne vis aucun chasseur, aucun chien, je compris le jeu de prononciation, c’était mon domaine. Enfin, on s’intéressait au rythme, à la couleur, à l’accent, au retrait des lèvres, au sifflement des S"

JBG_edited.jpg

Jacques Perry

Jacques Perry est un romancier français, né à Paris en 1921. Il a obtenu le Prix Renaudot en 1952 pour L'Amour de rien, le Prix des Libraires en 1966 pour Vie d'un païen et le prix du Livre Inter en 1976 pour Le Ravenala ou l'Arbre du voyageur.

quartier livre 2.png

L'oeil de votre chroniqueur.euse

Vince USA_edited_edited.jpg

Ce livre, qui je vous l’ai dit date un peu, résonne étrangement et me poursuit. J’ai encore en moi des images, des odeurs, une ambiance, de la lenteur, du silence… Comprendrez-vous comme moi que ce serait un peu de tout ça dont nous manquons de plus en plus cruellement dans une course qu’il semble difficile d’arrêter ?
Ce texte, dont le sujet me semble absolument en phase avec notre actualité quarante-huit ans après, fait donc écho à au moins deux de mes lectures récentes que sont les Insolents d’Ann Scott et Humus de Gaspard Kœnig. Il s’agit pour moi des mêmes questionnements : comment vivre en harmonie avec une planète dont nous ne sommes que de simples locataires. Comment faire pour que ce bail perdure, comment revenir à la contemplation de ce qui nous entoure et nous accueille aussi généreusement sans oeuvrer jour après jour à sa destruction ?
Si je reprends mes notes, j’ai trouvé le récit un peu idéaliste malgré tout, légèrement fantasmé mais beau, avec l’envie d’y croire.
Même si cette vie particulière donne beaucoup de force aux personnages, je me suis malgré tout questionnée sur l’interdépendance (presque sectaire) des membres de la famille, leur autosuffisance allant jusqu’à exclure ceux qui quittent ce petit groupe ou n’en font pas partie. C’est pour moi la limite de l’histoire.
Il me manque aussi les vingt années d’absence d’Antoine (le frère ainé). J’aurais eu besoin de savoir quelles expériences il a vécues pour éclairer et argumenter son choix de revenir, même si je pense que l’auteur ne l’a délibérément pas raconté car il prend parti pour le mode de vie de la famille qu’il raconte.

J’ai passé un bon moment. Le livre n’est pas toujours égal, on s’ennuie parfois un peu mais l’ensemble reste cohérent.

Vous aimerez peut-être aussi...

Logo Quartier Livres
  • Instagram
  • Facebook

Subscribe to our newsletter • Don’t miss out!

Contactez-nous

Merci pour votre envoi !

bottom of page