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26 octobre 2024 - On l'a fait ! On a tout lu, tous les lauréats du Livre Inter depuis 50 ans. Le Prix des Prix Livre Inter est décerné à Jean-Baptiste Del Amo pour Règne animal.


Ils s'étaient donnés rendez-vous dans 1 an.


Comme prévu, les membres du Jury du Livre Inter 2023 ont relevé leur défi fou, lire les 50 livres Inter depuis la création de ce prix et élire le Prix des Prix !


Réunis le 26 octobre 2024 à Paris, ils ont âprement débattu pour choisir le grand vainqueur parmi les 8 finalistes.


Figuraient dans cette liste :

  • La petite marchande de prose de Daniel Pennac, prix du Livre inter 1990

  • Sombre dimanche d'Alice Zeniter, prix du Livre Inter 2013

  • Jacob, Jacob de Valérie Zenatti, prix du Livre Inter 2015

  • 7 de Tristan Garcia, prix du Livre Inter 2016

  • Règne animal, prix du Livre Inter 2017

  • Avant que j'oublie d'Anne Pauly, prix du Livre Inter 2020

  • Attaquer la terre et le soleil de Mathieu Belezi, prix du Livre Inter 2023

  • Aliène de Phoebe Hadjimarkos Clarke, prix du Livre Inter 2024


Il aura fallu 3 heures de discussions et 3 tours de scrutin très serrés pour choisir le grand lauréat de cette folle aventure, et c'est Jean-Baptiste Del Amo pour Règne animal, qui remporte le Prix avec 8 voix contre 7.



Les jurés ont été subjugués par la puissance et la beauté de ce texte malgré un sujet difficile, les dérives d'une agriculture intensive au sein d'une famille dysfonctionnelle.


Cécile M. ne cache pas son étonnement face à "un jeune homme capable d'écrire à la Flaubert"  avec un sujet extrêmement contemporain.

Bastien, pour qui ce sujet a raisonné avec sa propre histoire, a été emporté par la narration fluide s'écoulant sur presque un siècle, par cette "écriture très charnelle". Il relève enfin la polysémie et la pertinence du titre, Règne animal ou plutôt fin d'un règne ?

Delphine a ressenti très profondément la boue, la violence et a adoré cette saga familiale qu'elle qualifie de magistrale.

Christian confesse sa conversion au végétarisme après la lecture ce roman qu'il a trouvé d'une très grande maitrise.

Bernard se dit étourdi par la beauté de la langue magistralement maitrisée. Il souligne le fatalisme de personnages résolument attachés à la terre. Aucune échappée est possible, personne n'en ressort indemne, pas même le lecteur.

Vincent, pour qui ce sujet avait tout pour le rebuter, a été saisi dès la première page et n'a plus lâché ce roman jusqu'à la dernière ligne. Ce roman est l'exemple qu'on peut faire quelque chose de magnifique avec un sujet très sombre. Il souligne enfin la réflexion que ce texte pose sur l'animalité.

Pierre relève le parallèle entre l'humain et le monde animal. Une lecture qui n'est pas facile et qui se lit à hauteur de cochon !

Cécile H. a trouvé ce roman très documenté. Elle met en avant le pouvoir de la littérature à nous décrire et nous faire aimer des scènes qu'il nous serait insupportable de voir à l'écran ou dans la vie. Elle voit dans l'enfermement des personnages et ce côté résolument sombre, un message sur le déterminisme social.

Pour Céline, ce roman est un tour de force qui explore l'héritage de la violence.


Ce roman n'a laissé aucun juré insensible et c'est sans doute là sa plus grande force.



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